Jean Ludo Pausé
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Monte en amazone

La monte en amazone est pratiquée en majorité par la gent féminine. Celle-ci, ayant les deux jambes du même côté, peut évoluer en robe à cheval. Cette position est adoptée par les femmes à partir du XVIème siècle. Cette pratique implique d'avoir un cheval calme et obéissant. Le cheval est d’abord dressé en équitation classique par la monte à califourchon afin d’acquérir les bases du dressage. 
 
Dés l’Antiquité on parle des Amazones comme de redoutables guerrières scythes qui montaient à cheval, armées de lances. Historiquement, dans l’art et la littérature de la Grèce antique les Amazones étaient présentées comme de belles et vaillantes guerrières.
On peut assimiler le terme « monte en amazone » à un hommage effectué à ces femmes qui chevauchaient leur cheval à cru (sans selle).
 
Au Moyen Âge, la femme utilisait la sambue (selle en forme de chaise) pour se déplacer à cheval, accompagnée d’un homme à pied pour diriger sa monture. La sambue pouvait parfois être réversible, permettant à la dame de monter avec les jambes du coté droit ou du côté gauche.
 
Sous le règne de François 1er, Catherine de Médicis apporta sa pierre à l'édifice dans l'amélioration de la selle d’amazone. Elle eut l'idée d'inventer une seconde corne sur la selle, ce qui révolutionna l'équitation des dames.
 
La monte en amazone évolua à travers les âges. Ce qui fut une utilité pour se déplacer, devint par la suite un moyen pour se promener. La monte se perfectionna, ce qui permis aux femmes d’accompagner les hommes à la chasse à courre. En doctrinant une méthode dans l’amélioration de la monte, cette pratique trouva sa place dans l’art et le sport équestre. 
 
Représentative de l’école de Versailles sous Louis XIV où l’art se mêle à la technique, l'équitation en amazone est l’une des pratiques équestres les plus élégantes et raffinées.
 
La monte en amazone demande beaucoup de finesse et de sensibilité, propre à la femme. Le sens de l'équilibre est primordial dans cette pratique où la position diffère de la monte classique dite « à califourchon ». N'ayant que le stick à droite et la jambe gauche au contact du cheval pour se faire comprendre, la cavalière doit maîtriser l'équilibre de l’animal à travers son assiette. Dans cette position, l'emploi de ses aides doit être plus judicieux et précis. 
Pour moi, la monte en amazone optimise la formation des cavalières voir même des cavaliers, car elle emmène à affiner le tact équestre. 
De grands écuyers, comme François Baucher, dressaient les chevaux pour la pratique de cette monte. Emmener un cheval à découvrir et à accepter la monte en amazone est un approfondissement de son apprentissage, parallèlement à la découverte et à l’acceptation du travail aux longues rênes ou d’autres pratiques équestres. 
L’équitation ne se limite pas à apprendre au cheval ce que l’on sait, mais elle a pour objectif de lui faire découvrir ce qu'il ne sait pas. 
 
De nos jours cette pratique est encore trop méconnue du grand public, mais très appréciée des initiés.
 
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